Guide des idées reçues sur les gens du voyage
LES
CEUX QU’ON APPELLE
LUTTONS CONTRE
LES IDÉES REÇUES
« Selon diverses estimations, la proportion d’émigrés parmi les Roms de Roumanie est tout à fait comparable au taux d’émigration nationale
Martin Olivera, Roms en (bidon) des Roumains qui est de 10% ». villes, Edition Rue d’Ulm, 2011.
En Europe
Selon les historiens, la variété des appellations est le reflet de la diversité des populations concernées, ainsi que des représentations dont elles font l’objet dans les sociétés au sein desquelles elles vivent depuis plus de 600 ans.
Il est aujourd’hui d’usage de distinguer trois ensembles principaux parmi les 10 à 12 millions de Tsiganes européens*, suivant les noms que se donnent eux-mêmes les intéressés :
- Les Roms (Roumanie, Bulgarie, Grèce, Hongrie, Slovaquie, Serbie, Kosovo…) : 85% ;
- Les Sintés et Manouches (France, Allemagne, Italie…) : 5% ;
- Les Gitans et Kalés (Espagne, Portugal…) : environ 10%.
Le terme « Rom », utilisé au sens générique, a été choisi par l’Union Romani
Internationale en 1971. Il a ensuite été officiellement adopté par l’Union européenne et le Conseil de l’Europe.
* Selon les estimations du Conseil de l’Europe.
POUR ALLER PLUS LOIN
• Henriette Asséo, Les Tsiganes, une destinée européenne, Gallimard (coll.
Découverte), nouvelle édition 2006.
• Jacqueline Fastrès et Ahmed Ahkim, Les Roms. Chronique d’une intégration impensée, Charleroi Couleur Livres, mai 2012.
• Conseil de l’Europe, les Roms et les gens du voyage. http://www.coe.int/t/dg3/romatravellers/default_fr.asp DE QUI PARLE-T-ON ?
Dans cette brochure, le terme
« Roms » désigne les personnes venant essentiellement des pays d’Europe centrale et orientale (Roumanie, Bulgarie, pays d’ex-Yougoslavie), qui ont migré en France et qui se reconnaissent comme Roms ou qui sont désignés comme tels. L’arrivée des Roms en France s’est faite en plusieurs vagues migratoires : au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, dans les années 70