Guillaume
Albessard
Analyse de Le déserteur de Boris Vian
Ce texte, également connu comme chanson, est un poème car
-Il est disposé en 12 quatrains de 6 syllabes en rimes embrassées.
-Il n’y a pas de ponctuation
Le poème est disposé en 12 quatrains de 6 syllabes en rimes régulières embrassées, assez riches, excepté à la 5ème et 9ème strophes où seuls les vers du milieu sont rimés. Il utilise l’anaphore à plusieurs reprises.
Ce poème est un appel à la désertion ainsi qu’au pacifisme et antimilitariste. C’est un poème engagé.
Boris Vian utilise le champ lexical de la guerre ; « Militaire », « bombes, « gendarmes », « armes ».
Mais aussi, de la souffrance ; «Tuer des pauvres gens », « pleurer mes enfants ».
Il dispose son texte sous forme de lettre adressée au Président pour annoncer sa décision de déserter. Il argumente sa « thèse ». À la 10 ème strophe, il montre également sa volonté d’inciter les autres à faire de même. La force de ce poème réside dans la simplicité, en tout point, avec laquelle il s’adresse au(x) chef(s) d’état(s).
Ce poème a été écrit en 1954 à la fin de la guerre d’Indochine et juste avant celle d’Algérie. Paul Faber, conseiller municipal de la Seine, avait été choqué du passage à la radio de la chanson, et avait demandé à ce qu'elle soit censurée. En guise de réponse, Boris Vian écrivit une lettre mémorable qu'il diffusa partout sous forme de lettre ouverte et nommée « Lettre ouverte à Monsieur Paul Faber ».
Dans ce texte, il parle de la mort de sa famille à la guerre mais rien dans sa propre biographie ne le démontre.
Une polémique dit qu’il aurait à l’origine écrit comme derniers vers « Que je connais les armes Et que je sais tirer