Guizot

2448 mots 10 pages
Suite à la grande victoire en 1833 de François Guizot (1787-1874) sur la liberté de l’enseignement primaire en France, la question de la liberté de l’enseignement secondaire se pose bien évidemment. Il est en 1836, alors qu’il propose son second projet de loi, le ministre de l’Instruction publique depuis 1832, sous la Monarchie de Juillet donc. Il a à cœur de libéraliser l’enseignement secondaire, et c’est ce qu’il tente de nous expliquer dans le tome trois de ses Mémoires pour servir à l’histoire de mon temps. Dans l’extrait qui nous occupe ici, il essaie de nous éclairer sur la difficulté qu’a causé la proposition de cette loi. Guizot fait surtout allusion aux problèmes que les difficiles relations entre l’Église et l’État à ce moment-là posent et aux manières dont cela interfère dans sa politique.
Guizot se fait ici le fervent défenseur de la liberté de l’enseignement, ce qui paraît tout à fait normal sachant qu’il écrit ses Mémoires, récit de ses faits qui sont censés avoir influencé l’histoire. Il faut donc parfois se méfier de ce qu’il dit et se reporter à des récits qui se veulent plus neutres sur la période.
Comment Guizot, à travers des réformes sur l’enseignement, tente-t-il une conciliation Église-État et de quelle manière les différents acteurs sous la Monarchie de Juillet influent-ils sur la liberté de l’enseignement ? Dans quelle mesure la montée de l’anticléricalisme joue-t-elle un grand rôle dans l’échec de Guizot ?
Nous verrons dans une première partie que la revendication de Guizot concernant la liberté de l’enseignement est légitime. Nous nous attarderons ensuite sur les différents rivaux de l’État pour cette question ; enfin, nous verrons en quoi ce projet de loi a été un échec pour son défenseur.

I. Une légitime revendication de Guizot
A. L'instruction secondaire au début de la monarchie de Juillet

Sous le Consulat et l'Empire, Napoléon s'acharne à retirer le monopole ecclésiastique en termes de d’instruction et notamment pour

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