Guy de maupassant
Né le 5 août 1850 en Normandie, Guy de Maupassant meurt le 6 juillet 1893 dans la maison de santé du Dr Blanche, où il est interné pour troubles nerveux, qui lui ont fait perdre toute lucidité.
Il passe son enfance auprès de sa mère à Etretat où il acquiert une profonde connaissance de la campagne normande et de ses paysans. Après ses études à Rouen, il s'engage dans l'armée et assiste à la débâcle de 1870 contre la Prusse, qu'il évoque dans plusieurs nouvelles.
Il est ensuite employé au ministère de l'Instruction publique, avant de vivre définitivement de sa plume.
Dans le même temps, Flaubert, ami de sa mère, l'aide et lui apprend à observer la réalité avec des yeux neufs, à rechercher le mot juste, simple et unique. Il s'attache au groupe naturaliste de Zola, dont il s'écarte cependant assez vite. Son premier succès littéraire lui vient de Boule de suif (1880).
Dès lors, il se consacre à son œuvre, publiant chaque année contes et nouvelles (La Maison Tellier en 1881, Les Contes de la bécasse en 1883), romans (Une vie en 1883, Bel-Ami en 1885, Pierre et Jean en 1888).
Riche et admiré, il mène une vie mondaine aux nombreuses aventures amoureuses et parcourt la Méditerranée sur son yacht, le Bel-Ami. Dès 1884, les premières attaques de la maladie, combinées au surmenage intellectuel et aux excès en tout genre, commencent à le faire souffrir. C'est alors qu'il publie des nouvelles fantastiques comme Le Horla (1887) et Qui sait ? publiée dans le recueil L'Inutile Beauté (1890).
2. Le désenchantement du monde et la satire sociale
L'inspiration générale de son œuvre émane d'une conception désabusée du monde : il dénonce la guerre, la colonisation, les scandales politico-financiers et les vertus illusoires de la science et du progrès. Il critique une société bourgeoise dans laquelle les valeurs ont perdu leur sens et il combat les préjugés.
Ainsi, la satire sociale sert de toile de fond à tous ses romans. Ses personnages souffrent d'une détresse