Génotype drosophile
Durant cette période très incertaine, il gère la situation des possessions françaises face aux intérêts anglais et surtout américains. Avec ces derniers, il obtient une sorte d'arrangement à l'amiable qui cantonne les possessions françaises d'Amérique dans une certaine neutralité. Il entend préserver ainsi la souveraineté nationale sur les colonies. Il veillera plus particulièrement aux réserves d'or de la banque de France entreposées provisoirement aux fort Desaix.
Il est fortement et à juste titre décrié par les antillais et les guyanais qui lui reprochent ses excès autoritaires, un certain accaparement des rares ressources disponibles (vivres notamment) et surtout un mépris affiché des populations de couleur. On lui reproche de ne pas avoir fait le choix du Général de Gaulle et d'avoir entravé la dissidence par des moyens répressifs.
Il quitte contraint et forcé l'île en juillet 1943. La vacance du pouvoir est aussitôt remise entre les mains de Henri Hoppenot [alors ambassadeur de la France Combattante à Washington] et du nouveau gouverneur de la Martinique M. Ponton, venu d'Afrique Equatoriale.
De Gaulle, dans ses "Mémoires de Guerre" note : Depuis 1940, l'Amiral Robert, haut-commissaire, maintenait ces colonies [Antilles et Guyane françaises] sous l'obédience du Maréchal. Disposant des croiseurs Emile Bertin et Jeanne d'Arc, du porte-avions Béarn, des croiseurs auxiliaires : Barfleur, Quercy, Esterel, ... ainsi que d'une importante garnison, il appliquait un régime de rigueur et, moyennant la garantie de sa neutralité, obtenait des Américains le ravitaillement nécessaire.
Mais, à mesure des évènements, la population et de nombreux