Grand bleu (Le), de Luc Besson
Écrit par Eva PUGNET

Film franco-italien de Luc Besson, sorti en 1988. Fraîchement accueilli au Festival de Cannes dont il faisait l’ouverture, descendu par la critique, Le grand bleu prendra sa revanche avec le public, explosant le box-office avec près de 9,2 millions de spectateurs français!

« Phénomène de société, le film engendra l’expression « génération Grand Bleu ». Par sa musique planante, ses grandes étendues azur peuplées de dauphins, l’univers utérin où se réfugie son personnage, il toucha le cœur d’adolescents angoissés à l’idée de devenir adulte, dans un monde miné par le sida et le chômage. »

Durée : 132 mn (version courte), 168 mn (version longue).

Une île grecque dans les années 60. Deux enfants, le français Jacques Mayol (Jean-Marc Barr) et l’italien Enzo Molinari (Jean Reno), passionnés de plongée, se chamaillent pour la possession d’une pièce d’or. Le lendemain, le père de Jacques se noie sous les yeux de son fils. Quelques vingt ans plus tard, Jacques et Enzo, devenus tous deux plongeurs, se retrouvent lors du championnat du monde de plongée en apnée, en Sicile. Liés à la fois par l’amitié et la rivalité, les deux hommes enchaînent plongée sur plongée, battant à chaque fois un nouveau record et se rapprochant insensiblement du seuil fatal des cent vingt mètres, en dessous duquel il faut être un poisson pour survivre. Jacques relevera-t-il cet ultime défi ?

Le fait que ce film ait explosé le box-office n’est pas en soi une valeur sûre : de nombreux navets attirent des milliers de spectateurs tandis que des films magnifiques n’ont aucun succès. Pourtant Le grand bleu est à n’en pas douter un très beau film, à la fois parce qu’il fait bien rentrer le spectateur dans l’univers de la plongée, mais aussi parce qu’il pose la question des capacités humaines et de la tentation de toujours repousser ses limites.

Certains personnages font un peu « clichés », je pense notamment à la mamma italianna, tout