Comment l’Eglise lutte-t-elle contre l’hérésie cathare ?

A la fin du XIIème siècle, le Sud Ouest de la France est une région différente de celle du Nord de la Loire . Très civilisée elle entretenait des relations commerciales suivies avec les pays d’Orient. Le trafic maritime était intense et permettait de nombreux échanges : intellectuels et commerciaux. Les méridionaux détestaient les français du Nord, ils les trouvaient brutaux et pillards et avaient de nombreux différents sur la religion. Comment naquit, vers le XIème siècle, l’hérésie cathare dont Albi fut un des centres ? Son expansion et sa menace étaient telle que l’Eglise catholique a été contrainte de mener une guerre à l’éradication de cette religion. Plus qu’une lutte contre une hérésie religieuse, cette guerre mit en conflit deux civilisations, qui se termina par la chute de la forteresse de Montségur en 1244. Suite aux multiples critiques qui visaient l’Eglise catholique, la religion cathare se répandit très vite. De nombreux moines avaient semé la révolte contre l’Eglise, et cette dernière était incapable de réagir et de se réformer, Ces religieux réclamaient une plus grande simplicité dans la relation entre les hommes et dieu, d’un retour à une foi moins astreignante et un retour à la pauvreté. Le catharisme n’était pas une réponse à ces mouvements critiques : Elle était une religion différente qui reposait sur les croyances d’un prophète perse Zoroastre et s’était développé à partir du VIIème siècle avant J.-C.Ces idées ont été partiellement reprises par le prophète Manès, fondateur de la doctrine Manichéenne au IIIème siècle après J.-C. En Bulgarie, au Xème siècle cette doctrine fut reprise par le bogomilisme. Mais ces deux croyances ne sont pas tout à fait similaires. L’interprétation des évangiles y sont différente surtout à propos des sacrements (mariage, baptême…). La doctrine cathare repose sur un dualisme affirmant l’existence de deux principes : celui du Bien et celui