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Dès qu'elle a un enfant mâle, la jeune femme voit son statut changer de façon de façon sensible. Elle a contribué à la continuité de la lignée. Respectée, elle restera toujours quand même sous l'autorité et la protection des hommes de la famille. En revanche, elle est souveraine dans son domaine : éducation des enfants jusqu'à l'upanayana vers 11-12 ans, la cuisine, les rituels religieux familiaux quotidiens qu'elle accomplit seule ou avec son mari. Plus elle avance en âge, plus son emprise sur la maisonnée est grande.
La société indienne est patriarcale. Les hommes et, en particulier le père ou l'aîné de la famille, détiennent l'autorité morale et économique. Il serait cependant caricatural de ne voir en la femme indienne qu'une servante soumise.
Dès son plus jeune âge, la petite fille est formée par sa mère et toutes les femmes de la maisonnée, à son futur rôle de mère et d'épouse. Elle participe aux tâches ménagères (dans les campagnes collecte du bois, de l'eau, etc...). Elle s'occupe des enfants cadets. Le souci obsessionnel des parents sera de la marier sans tarder, bien que le mariage des jeunes enfants soit interdit de longue date. Lorsqu'il était pratiqué, la jeune mariée retournait d'ailleurs sous le toit de ses parents jusque ce qu'elle soit nubile. Actuellement, le mariage est autorisé à partir de 18 ans pour les filles et de 21 ans pour les garçons.
Dans l'immense majorité des cas, les mariages sont arrangés par les parents. Ils entreprennent, seuls ou avec l'aide de personnes appointées (guru de la famille, entremetteuse, agence matrimoniale, petites annonces) la recherche du conjoint