Hana bi
Titre : Un film tout en subtilité
Hana Bi est un film où le silence est omniprésent. En effet, les dialogues sont quasiment inexistants, invitant à la méditation et symbolisant l’errance physique et mentale des personnages. Le rythme est de ce fait relativement lent.
A l’instar des grands films muets, les actions, mouvements et expressions des acteurs font le pas sur la parole. Renforçant ici le côté tragique de l’intrigue. La mort est partout présente, à la fois dans les scènes de violence ou dans la vie privée des protagonistes.
Les premières minutes du film marquent le début d’une longue mort spirituelle pour ceux-ci. De ce fait on peut voir Hana Bi, littéralement «feu d’artifice», comme étant une sorte de métaphore de la résignation à la mort, de la vie qui explose, lorsque Nishi offre ce dernier voyage à sa femme, puis qui s’éteint. Ce qui mène également à une réflexion sur le bonheur et le but de la vie.
D’ou l’apathie globale de l’oeuvre. Cela est également marqué par la lenteur des actions, mêmes si celles-ci rythment le film par de violentes scènes de bagarres, le geste n’est jamais vu directement. Ou alors il est montré au ralenti. C’est à travers les yeux, eux seuls semblent exprimer une émotion, et les expressions des personnages extérieurs que l’on comprend ce qui est en train de se passer. Dans cette mesure, on peut dire que le film suggère davantage qu’il ne montre. Amenant dans ce cas une certaine poésie ou au contraire une touche d’humour inattendue.
Le jeu des acteurs est déterminant quant à la compréhension et à l’évolution de l’intrigue.
En effet, Nishi assiste impuissant aux derniers jours de la vie de sa femme, atteinte d’un cancer. Dans le couple les dialogues se font souvent seulement dans un sens, l’un regarde l’autre, muet. Miyuki, sa femme, prononce à peine deux mots dans le film, dont un faible «merci» à la fin et Nishi parait continuellement triste, perdu dans ses pensées, froid et