HDA la bete humaine
Emile Zola
1890
« Un roman du rail »
Objectifs de l’étude : chapitre I
1. La fonction de l’incipit dans le roman
2. La représentation de la vie dans la gare
INTRODUCTION
La Bête humaine est le dix-septième volet de l’œuvre d’Emile Zola intitulée Les Rougon-Macquart. Histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire. Composée de vingt volumes (entre 1871 et 1893), elle s’inscrit dans le mouvement naturaliste dont Zola est le maître : il s’agit d’étudier l'influence du milieu sur l'homme et les tares héréditaires d'une famille.
Cette famille est celle de Roubaud, sous-chef de gare au Havre, dont nous faisons connaissance dans cet extrait qui est le début du roman ou incipit (incipere : commencer). Sa fonction est d’informer et d’intéresser le lecteur. Zola nous présente Roubaud attendant sa femme Séverine dans une chambre appartenant à la Compagnie des chemins de fer de l’Ouest, donnant sur la gare Saint-Lazare. Il se met à la fenêtre et regarde dehors. Un « gros plan » est fait sur le paysage des chemins de fer. Nous avons un « tableau urbain ».
Comment conduit-il sa description de la gare Saint-Lazare au début du roman ?
Nous étudierons d’abord la mise en place du décor et des personnages puis nous verrons que la gare est placée au centre d’un « tableau impressionniste ».
DEVELOPPEMENT
I. Le cadre spatio-temporel et le personnage
place de Roubaud dans le décor : le texte s’organise selon un mouvement qui va de l’intérieur, la chambre (§1) vers l’extérieur, le quartier de l’Europe (§2 et 3) puis la gare (§4).
Les personnages et le décor intérieur :
L’incipit est in media res, c’est-à-dire dans « le feu de l’action » : Zola présente à peine Roubaud qui est nommé sans beaucoup d’informations dans la chambre sans autre précision.
Le milieu est populaire : les personnages sont La mère victoire et Roubaud, désigné par son seul nom de famille ; la nourriture est simple (l.2).
Peu à peu