Heartfield
L'art contestataire
En 1916, au cœur de la Première guerre mondiale, quelques artistes se réunissent à Zurich, en Suisse, et inaugurent un art radicalement contestataire : il s'agit de critiquer cette culture qui mène à la destruction, et tout les moyens seront bon pour cela, de la dérision au détournement en passant par le scandale et le n'importe quoi. Le fondateur du dadaïsme est Tristan Tzara, mais rapidement de nombreux artistes le rejoignent. Le mot dada lui-même représente le caractère enfantin, ridicule et absurde du mouvement. Il aurait été choisi au hasard dans le dictionnaire en y plantant une épingle.
John Heartfield, Comme au Moyen-Age...Ainsi sous le IIIe Reich, 1934, photomontage peintre allemand puis américain. Témoin de la première Guerre mondiale, de l'échec de la Révolution en Allemagne puis de la montée du nazisme, il a réalisé des dessins qui sont une violente attaque contre l'ordre établi. Il a exprimé dans son art sa haine pour le militarisme, le clergé et la bourgeoisie.
George Grosz fut un dessinateur et un
Helmut Herzfeld, dit John Heartfield (né et décédé à Berlin, 1891-1968).
Originaire de Berlin, John Heartfield (qui a anglicisé son vrai nom, Helmut Herzfeld, dès 1916 en signe de protestation contre la guerre) s’impose très vite comme l’une des figures déterminantes de l’expression berlinoise du mouvement Dada (1). […] Surnommé le « Dadamonteur », John Heartfield s’éloigne toutefois de Dada dès l’année suivante pour s’engager plus avant dans les rangs communistes. Un maître dans l’art du photomontage. Précédée dans la seconde moitié du XIXème siècle par une production d’images recourant à toutes sortes de trucages photographiques et de superpositions de clichés, la technique du photomontage a été mise au point par les dadaïstes berlinois entre 1916 et 1918. […] Fondée sur la notion de montage, cette technique procède de