1) Présentation de votre parcours, CV... Je m'appelle Emmanuel Marolle. J'ai 41 ans, je suis titulaire d'un BAC D et d'une licence de droit public. J'ai ensuite obtenu un contrat de qualification au CFPJ de Montpellier, filière radio. J'ai effectivement commencé à l'oral et non à l'écrit, dans une grosse radio locale de l'Oise, d'où je viens, qui s'appelait "Fugue FM" où j'ai d'abord animé des animations musicales, puis rejoint la rédaction locale entre 94 et 96. J'ai ensuite commencé à réaliser des piges pour l'édition de l'Oise du "Parisien", avant d'y être embauché en CDI fin 1997. J'ai rejoint ensuite l'édition nationale et le service culture du Parisien début 2002 où je suis responsable de la musique. J'ai le statut de Grand Reporter.

2) Les jeunes et la musique

- Selon vous, comment définiriez vous la relation entre les jeunes et la musique? C'est une relation très différente d'un jeune à un autre voire d'un clan à un autre. Depuis toujours il y a des modes, des styles, des tendances qui distinguent un jeune d'un autre. D'où dans les années 70-80 des clans punk ou hard rock ou funk et plus tard hip-hop ou électro. Aujourd'hui on peut distinguer le clan rap (Booba, La Fouine), le clan rock (Arctic Monkeys, BB Brunes) le clan métal (Rammstein, System of a down), le clan groupie (K Pop, Justin Bieber, One Direction) Cette appartenance au clan musical est aussi une appartenance à un clan social, une façon de s'intégrer dans le groupe qui est primordial à l'adolescence. La musique, discipline ludique, loisir, est une très bonne entrée en matière pour tisser des liens. Mais tous ces éléments ne sont pas nouveaux. Ce qui aujourd'ui est très différent d'il y a 10 ou 20 ans, c'est bien sûr l'arrivée d'Internet. Aujourd'hui, la musique est partout, accessible extrèmement facilement, gratuitement (sans même avoir besoin de pirater) via des sites comme Deezer ou Youtube. Il y a une offre et un accès infinis qui n'existaient pas pour les générations