Introduction à l’Ingénu de Voltaire (1767)

L’Ingénu fait partie des contes philosophiques écrits par Voltaire (1694-1778), enterré au Panthéon, très représentatif de l’esprit des Lumières.
Voltaire se lance tardivement dans ce genre philosophique. On peut penser que c’est parce que il avait des difficultés politiques.
Voltaire (François-Marie Aroué), à très tôt eu des problèmes judiciaires. A 22 ans il écrit des pamphlets (moqueries) sur les mœurs de Philippe D’Orléans (régent de France). Il est exilé et lorsqu’il revient il est détenu 11 mois à la Bastille.
Ces défis lancé a toutes les figures d’autorité, vont lui valoir de passer la moitié de sa vie en exil notamment en Hollande, Allemagne (cour de l’empereur Fréderic de Prusse), Angleterre et très souvent chez sa maitresse Mme de Chatelet en Lorraine (c’était une grande intellectuelle, scientifique). Quand Mme de Chatelet meurt (à l’accouchement) et qu’il s’embrouille avec Frédéric de Prusse, il devient dépressif.

Le conte philosophique arrive dans son œuvre comme une bouffée d’humour et d’amusement (tout en continuant de dénoncé l’autorité mais moins sérieuse). Les détours par la fiction (maintenant plutôt brève) lui permet plus facilement d’exprimer ses idées plus accessibles aux lecteurs.

Tous les contes philosophiques de Voltaire suivent le même schéma :
Un personnage jeune et vertueux (en général un homme) à la psychologie sommaire (simple) et confronté a une série d’épreuves au cours desquelles il fait l’expérience des vices de la société, et dont il sort plus adulte et moins naïf, conformément au principe du roman d’apprentissage (il nous raconte le moment ou l’on devient plus adulte). Le plus souvent, le héros est à la poursuite d’une quête. Ce schéma est une parodie des romans baroques (1e moitié XVIIe s.). Dans les romans baroques, les héros enchainent les péripéties spectaculaires. Mais chez Voltaire, cette succession de péripéties lui permet de