Autocritique d’une utopie
Henri Maler

I. Quelle critique de l’utopie ?

1. Une critique méconnue
1.1. Utopie et système
1.2. Utopie et science
1.3. Utopie et totalité

2. Une critique ambiguë
2.1. Les glissements de la critique
2.2. Les impensés de la critique

II. Quelle autocritique pour l’utopie ?

1. Quel est ce contenu dont se porte garant la nécessité historique ?
1.1. Une émancipation totalement accomplie
1.2. Une société totalement réconciliée

2. Quelle est cette nécessité historique qui se porte garant du contenu du communisme ?
2.1. la dialectique de la négation de la négation
2.2. la dialectique de la possibilité et de la nécessité

3. Quelles sont les conséquences de cette utopie promise ?
3.1. L’histoire et la stratégie..
3.2. Le contenu et la forme

III. Quelle utopie pour quel projet?

1. L’utopie repose sur un pari
1.1. Un pari nécessaire
1.2. Un pari stratégique
1.3. Un pari efficace

2. L’utopie propose un idéal
2.1. Un idéal enraciné
2.2. Un idéal libertaire
3.3. Un idéal conflictuel

3. L’utopie suppose une invention
3.1. Une invention démocratique
3.2. Une invention projective
3.3. Une invention possible.

Autocritique d’une utopie
Henri Maler

Aux utopies qui confient à des projections et des évasions imaginaires le soin d’accomplir leurs projets - aux utopies prises en flagrant délit de fuite éperdue et d’errance sans fin - Marx aurait opposé, sans renier tout ou partie de leurs aspirations, le sol historique et stratégique où prendre pied sans prendre racines. Le passage du socialisme de l’utopie à la science ou de l’utopie abstraite à l’utopie concrète aurait accompli, du moins en pensée, la rupture décisive : l’utopie chimérique aurait cédé la place à une utopie stratégique. Faut-il insister sur les raisons d’en douter et de tenter, par conséquent, de filtrer l’héritage utopique de Marx ?
De proposer une autocritique de l’utopie, mais en faveur de l’utopie. Une