L’heptaméron

Chaque nouvelle se construit selon le schéma suivant :
Récit + discussion entre les devisants.
Elles abordent des thèmes tels que l’amour, la trahison, la fidelité, la séduction, l’égoisme…
Ces nouvelles portent un regard sur la société aristocratique de l’époque. Il y a une liaison entre les nouvelles au cours d’une journée.
On peut dresser un portrait des personnages grace aux discussions et aux références sociales.
Le prologue inscrit l’œuvre dans son contexte et la volonté de construire un décaméron francais. Les personnages passent d’une situation sauvage (ours, loups enragés..) et dramatique au calme et à la paisiblité qui pourrait quasiment se rapprocher du paradis.

Est ce un Décaméron francais ?
Le projet de narration est le suivant : 10 participants, 10 jours, 10 nouvelles par jour et par personne.
Dans le décaméron de Boccace, l’action se situe pres de florence, dans la montagne car les devisants fuient la peste qui ravage la région. Il y a une histoire suivie d’un débat, c’est une fiction romanesque sur un ton grave et moral qui renvoie à un humanisme laique.
Dans l’heptaméron de Marguerite de Navarre, les narrateurs sont réunis dans l’abbaye de Serrance en attendant la construction d’un nouveau pont, l’ancien ayant été emporté par la crue du Gaves.
La référence à un lieu confère une sorte d’authenticité au récit. Le pont donne un prétexte à l’enfermement des participants.
Marguerite de Navarre veut montrer comment les attachement profanes compromettent le salut de l’ame. Elle exprime toute sa méfiance devant la rhétorique pour ne laisser transparaitre que la valeur de l’histoire.

Les devisants et leur identité

Il y a 10 devisants : Simontault, Oisille, Saffredent, Emmarsuite, Guebron, Nomerfide, Hircan, Longarine, Dagoucin, Parlamente. Ils forment une communauté narrative, donnent vie et mouvement au projet des 100 nouvelles. Des personnalités se dégagent à partir des propos tenus. Les unités narratives sont inscrites