De l’avis de plusieurs grands penseurs politiques, l’année 1947 marque la rupture entre les grands alliés de la guerre et le départ de la Guerre froide. Dès le tout début de cette année, pour arrêter la progression du communisme en Europe, le général Marshall a proposé la politique du "containment" qui signifie ‘’endiguement ‘’. Pour mener à bien cette politique, les Etats Unis ont eu deux atouts majeurs : la bombe nucléaire et la puissance économique et financière. Ces idées furent les fondements même de la doctrine Truman, qu’il expose au Congrès américain le 12 mars 1947. Les Etats Unis se sont engagés à protéger les pays libres menacés par le communisme. Une aide financière et militaire fut proposée à l’Europe, l’URSS et l’Europe de l’est compris, pour une durée de 4 ans. Un contrôle de l’économie des Etats bénéficiaires en était la contrepartie, L’URSS refuse et derrière elle toute l’Europe de l’est. La conférence de Crimée, plus connue comme la conférence de Yalta, s'est tenue du 4 au 11 février 1945 entre les trois Grands : Roosevelt, Churchill et Staline. Yalta reste dans l'histoire des relations internationales comme le moment du « partage du monde » entre les trois grandes puissances, mais ce fut en réalité l’idée de coordination entre les Grands qui domina, et non celle d’un partage du monde. Cependant, elle fut également le point de départ de malentendus, en particulier entre les États-Unis et l’URSS. Selon Churchill, ces accords n'avaient qu'une portée provisoire, le temps de la guerre. Il est cependant peu probable qu'il n'en avait pas perçu le risque, même s'il a sous-estimé la violence qui allait s'exercer sur les pays laissés aux Soviétiques. Son principal objectif était d'obtenir de Staline un renoncement à la Grèce, où la guerre civile grecque allait découler du choc entre la résistance grecque à majorité communiste et la volonté anglaise de maintenir la Grèce dans la sphère d'influence