Hernani acte i scène 2 et acte iii, scène 4
Ressemblance et exagération.
Ses deux tirades ont certes le même enjeu et auteur mais Hernani n’est plus dans le même contexte, il sort d’ une accablante bataille, il devient un héros désemparé mais lucide. Dans un monologue très agité, se succèdent présent et passé, les fatalité et les incertitudes .Il s’adresse à Dona Sol en lui exposant sa destinée tragique dans laquelle elle n'a pas, semble-t-il, sa place. Mais le héros romantique voué et déchiré est toujours présent ainsi que ses compagnons et l’Espagne. Il cherche à impressionner le lecteur.
La deuxième tirade relate des actions passées. [tout me quitte, il est temps qu’à la fin ton tour vienne) il met relief son héroïsme maudit et dangereux. C'est donc en se définissant comme responsable de son comportement pour l’Espagne, [je les ai fait combattre, et voila qu’ils sont morts ] qu'Hernani trace de lui un portrait tragique. Il se voit comme un homme marqué par la mort, il illustre son aspect maudit par son passé et ses affirmation,[je porte malheur]. Sa malédiction est marqué par des constatations (v. 986/987) dont la deuxième est formulée comme une obligation " je dois «, puis par l'insistance des vers qui reflète le malheur qui accompagne Hernani " mystères funèbres ", " âme de malheur. Un champ lexical de la destruction se développe dans la fin de la deuxième tirade (" abîme ", " flamme ", " sang ", " tout se brise ", " tout meurt ", " malheur à qui , " chemin fatal " Les énumérations, répétitions rendre cela encore plus violent. Il est dominé par la fatalité. Poussé par un destin qui le dépasse, il ne s'appartient plus ; l'emploi du verbe " devoir " et de " poussé ", l'allusion à " une voix " insistent sur son impossibilité de résister. La conscience douloureuse d'un destin fatal le conduit à donner de lui une image négative et à écarter Dona Sol d'un destin de mort qu'il sait inévitable. Dans cette deuxième tirade il est