Heures supplémentaires
Lors de sa campagne présidentielle en 2007, un des slogans phares du candidat Nicolas Sarkozy était « Travailler plus pour gagner plus », traduisant une réelle opposition aux 35 heures. Il faut alors comprendre pourquoi cette formule s'est révélée être attractive pour les plus bas salaires et se recontextualiser dans le débat sur l'exonération des cotisations sociales durant les heures supplémentaires. Il convient tout d'abord de donner une définition des heures supplémentaires. Selon l'INSEE : « Les heures supplémentaires peuvent être accomplies dans le respect des durées maximales (fixées à 35 heures hebdomadaires) au-delà desquelles aucun travail ne peut-être demandé ». Avant la réforme de 2007, Les heures supplémentaires allant de 35 heures à 39 heures étaient majorés de 10% et celles allant au-delà des 43 heures obtenaient 50% de majoration. La loi TEPA, en faveur du Travail, de l'Emploi et du Pouvoir d'Achat, datant du 21 aout 2007 a introduit le concept de détaxation des heures supplémentaires. Le but du gouvernement était donc d'exonérer les heures supplémentaires et de majorer ces dernières de 25%, non imposables sur le revenu, afin d'inciter les salariés à travailler plus et d'augmenter leur pouvoir d'achat. Ainsi, les cotisations sociales ont été perçues comme étant le principal frein de la compétitivité française, souvent jugées trop lourdes par les employeurs.
Aujourd'hui il est possible de faire un bilan de cette réforme et d'analyser ses conséquences sur l'évolution du chômage et le coût du travail en France.
La loi concernant la détaxation des heures supplémentaires a-t-elle eu un impact positif sur le pouvoir d'achat des salariés ayant effectué des heures supplémentaires ? Et plus globalement, cette réforme a-t-elle permis une croissance de la productivité des entreprises françaises ?
Nous étudierons le coût de cette réforme au niveau des entreprises puis son impact sur le pouvoir d'achat des