"Heureusement la littérature ne se contente pas de nous faire réflechir; elle offre une éducation de la sensibilité : elle nous fait aimer, hair les personnages, certains gestes, ressentir les joies et les accablements
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Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du XIIe siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d'atteindre aux XVIIe‑XVIIIe siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : Une autre histoire de la littérature française, Jean d’Ormesson) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »). Le concept de littérature a été régulièrement remis en question par les écrivains comme par les critiques et les théoriciens : c'est particulièrement vrai depuis la fin du XIXe siècle où l'on a cherché à redéfinir - comme pour l'art - les fonctions de la littérature (par exemple avec la notion d'engagement pour Sartre, Qu'est-ce que la littérature ?) et sa nature (réflexion sur l'écriture et la lecture de Roland Barthes ou études des linguistes comme Roman Jakobson) et à renouveler les critères esthétiques (du « Il faut être absolument moderne » de Rimbaud au nouveau roman en passant par le surréalisme, par exemple). La littérature peut avoir une fonction de témoignage comme "Le journal d'Anne Frank". L’histoire reconstitue a posteriori la vie des hommes du passé. La littérature les met en scène, de manière vivante, avec leurs douleurs, leurs questions, leurs conflits. Elle est leur mémoire. La connaissance du passé et du présent, telle que la littérature la conserve, ne passe pas seulement pas le biais de l’intellect, mais aussi par celui de l’affect. C’est en cela qu’elle nous atteint plus profondément que la connaissance plus théorique, en cela qu’elle nous appartient et nous constitue. Le savoir littéraire ne nous demeure pas extérieur. Il atteint l’ensemble de notre espace mental et de notre individualité. Il nous engage. La littérature nous donne accès à l’autre. Dans la vie dite « réelle », il nous reste étranger. On peut considérer