Le changement d’avenir Tout à commencer, le jour de mes 30 ans, quand ma mère Marie et mon père Paul me demanda de les rejoindre au salon de notre demeure à Amos. Je m’étais assise juste devant eux impatiente de savoir ce qu’il y avait d’aussi important à me dire, voyant la tête que mon père avait, une tête d’enterrement. Ma mère commença par me dire que le gouvernement fédéral Maurice Duplessis voulait conserver ses revenus de temps de guerre. Je ne comprenais pas. L’inconvénient c’était d’aller travailler dans une usine à l’opposé de chez moi : Nom de la ville à trouver La nuit suivante, je n’arrivais point à dormir. J’étais encore sur le choc de cette mauvaise nouvelle, je me tournais dans mon lit essayant de fermer l’œil. Il était maintenant une heure du matin quand je me suis levée pour écrire un peu. Assis à ma table, devant ma feuille blanche avec aucune inspiration, je me suis mise à gribouiller toutes sortes de moyens de transports : train, avion, voiture. En regardant mes petits croquis, j’ai eu une idée de génie : faire un plan d’évasion pour ne pas être envoyé dans cette ville ouvrière. La première chose que j’ai pensé c’était de m’en aller à Montréal, car mon père, un nouveau fan du football avait entendu à la radio que les Alouettes de Montréal venaient de faire une entrée spectaculaire dans le monde du sport, donc j’aurais pu devenir leur journaliste, celle qui s’occuperais de faire savoir avec brio leurs futures victoires. Je m’étais fait une liste de tout ce que je voulais emmener dans ma petite valise : mes vêtements, mes escarpins bleus, mon appareil photo Polaroid et mon carnet de notes. Je voulais m’évader dans la nuit du 21 Janvier, car tous les Québécois seraient dans la rue à fêter le premier jour de la fleur de lissé jusqu’au lever du soleil. Personne ne me verrait, je partirais en calèche, dans les bois, avec les deux chevaux de mon voisin Arnold. Le soleil venait de se lever quand j’ai écrit une lettre à mes parents : Chère mère et