Histoire de la lunetterie: du moyen age au débbut du xix
Dans cette première partie il sera exposé l'évolution de lunetterie française depuis sa création au Moyen Âge, jusqu'à la fin du XVIIe. Nous verrons les modifications qui ont eu lieu, aussi bien dans la commercialisation et que dans le développement et le changement des matières et des formes.
A. Invention et commercialisation L'invention de la lunette remonte au Moyen Age. L'instrument fut d'abord appelé béricles ( à cause de la matière des premiers verre le béryl), bésicles ou lunectes telles de petites lunes suggérées par la forme arrondie des verres. Leurs mise au point eût lieu en Italie à la fin du XIIIe siècle, mais le nom de l'inventeur a suscité plusieurs hypothèses sans qu'aucune ne puissent être confirmées avec certitude. A l'époque, on enchassait deux lentilles rondes dans deux cercles en bois ou en corne, surmontés chacun par une tige; les deux tiges formaient un angle fixé par un cloue, aussi les appelait-on familièrement les « clouants ».(cf. Annexe 1, Bésicles, fin XIVe siècle). En France les premiers fabricants de lunettes firent leur apparition au XVe siècle. Gutenberg inventait l'imprimerie, la Renaissance s'épanouissait et, à partir de 1450, les hommes lisaient de plus en plus. En 1465, parmi les milices ouvrières qui défilèrent devant Louis XI, les lunetiers étaient rattachés à la corporation des tapissiers et merciers. Plus tard ils furent regroupés avec les miroitiers, puis se forma la corporation des miroitiers-lunetiers-bibelotiers. Toutefois, les ambulants représentaient un autre réseau de vente non négligeable. Ils exerçaient sur des trottoirs des cités ou dans les campagnes. Parmi eux on pouvait distingué, d'une part les marchands colporteurs vendant de porte en porte, d'autre part les périodeutes, qui pratiquaient l'oculistique, c'est à dire les soins des yeux ou encore la chirurgie. Si les marchands ambulants étaient souvent perçus comme trompeur