Histoire de la pensée économique
La pensée économique est très ancienne et de nombreuses civilisations s’y sont intéressées au cours de l’Histoire. La plus vieille trace d’une idée d’économie se trouve dans Le Code d'Hammurabi qui date d’environ – 1750 avant Jésus-Christ. Cet ancien texte de loi amorçait l’idée d’un Etat fixant les salaires, réglementant les emprunts ou même encore l’idée de l’impôt. C’est cependant en Grèce que l’idée économique va réellement naître. C’est un élève de Socrate, Xénophon qui introduit d’ailleurs le terme « économique » dans son ouvrage justement intitulé « De L’Economique » ; il y évoque un questionnement du terme, au sens moderne, sur la nature des biens, l’utilité et l’échange.
Le mot « économie », quant à lui, apparait au XIVe siècle dans un ouvrage français : « Ethiques » écrit par l’« Einstein du XIVe siècle » ; Nicole Oresme. Le terme est d’origine grecque et reprend l’étymologie du mot « économique » puisqu’il réunit les deux termes « Oikos » (maison) et « Nomos » (règle) ; il signifie donc littéralement « conduite d’une maison, d’un domaine ». Ainsi Nicole Oresme définit dans son « Ethiques » l’économie comme « […] l’art de gouverner un hôtel (maison) et les appartenances pour acquérir des richesses ».
La science économique émerge progressivement entre le XVIe et le XVIIIe siècle avec les Mercantilistes et les Physiocrates, tous deux précurseurs de « l’économie moderne ». Le mercantilisme (du latin « Mercari », qui signifie faire du commerce, et « Merx », marchandise) prône le développement économique par l’enrichissement des nations par le biais d’une politique commerciale agressive, visant à promouvoir les exportations et à limiter les importations. L'Etat y joue donc un rôle primordial en adoptant des politiques protectionnistes qui établissent notamment des barrières tarifaires et encouragent les exportations. Selon les mercantilistes, la richesse des Etats se mesure par le stock d’or et d’argent