Histoire de la pensée économique
En 1709, parait un Dictionnaire oeconomique par l’abbé Noël Chomel, mais le titre plus complet de l’ouvrage montre bien qu’il ne s’agit pas là un « premier » dictionnaire d’économie : « Dictionnaire oeconomique contenant divers moyens d’augmenter et conserver son bien et même sa santé, avec plusieurs remèdes assurez et éprouvez, quantité de moyens pour élever, nourrir, guérir et faire profiter toutes sortes d’animaux domestiques, différents filets pour la pêche et chasse..., une infinité de secrets découverts dans le jardinage, la botanique,.., le moyen de tirer tout l’avantage des fabriques de savon..., les moyens dont se servent les marchands pour faire de gros établissements, ceux par lesquels les Anglois, les Hollandois se sont enrichis..., tout ce que doivent faire les artisans..., marchands ..., pour s’enrichir. » Et la simple lecture de la table des matières de l’ouvrage de Francis Hutcheson, Brève introduction à la philosophie morale, publié en 1742, dans sa traduction anglaise, pourrait suffire à nous montrer la distance qui sépare notre concept moderne de l’économie du concept classique qu’une tradition le plus de 2000 ans a véhiculé en occident. Les thèmes abordés dans le cadre du Livre III, intitulé « Les Principes de l’oeconomie et de la politique », sont « le mariage et le divorce, les devoirs respectifs des parents et des enfants, des maîtres et des serviteurs » et des sujets politiques. Les sujets que nous considérons aujourd’hui proprement économiques - comme « la propriété, l’héritage, les contrats, la valeur des marchandises et de la monnaie »- ne sont abordés que dans le Livre II qui est intitulé « Eléments de la loi de la nature ». Hutcheson fut le maître et le prédécesseur d’Adam Smith à Glascow et son ouvrage ne précède que de 34 ans La richesse des nations d’Adam Smith.
LES ANTIQUITES NON EUROPEENES
LA CHINE
Une évolution historique profondément différente de l’évolution historique occidentale. La pensée chinoise :