Histoire de la pharmacie
L'ancêtre du médecin, l'apothicaire est repéré dès 2600 avant JC à Sumer où des textes médicaux, mêlés à des incantations religieuses2, sont attestés sur deux tablettes d'argile dont les cunéiformes mentionnent des symptômes, des prescriptions et des conseils pour les combiner. La plus ancienne compilation de substances médicales est le Sushruta Samhita (en), traité indien ayurvédique écrit par le chirurgien Sushruta au VIIe siècle av. J.-C.. Le Papyrus Ebers et le papyrus Edwin Smith de l'Égypte ancienne, écrits autour de 1500 avant JC, contiennent une collection de prescriptions et médicaments3. En Grèce antique, Dioscoride écrit son traité De materia medica vers 60 après J.-C. qui fournit une base scientifique et critique aux pharmacopoles, droguistes qui fabriquent et vendent leurs produits chimiques aux médecins (les plantes médicinales sont quant à elles préparées par des herboristes)4. Outre ces pharmacopoles existent de nombreux métiers parapharmaceutiques dans le monde gréco-romain : murépsoï (bouilleur de myrrhe), pèméntarioï (préparateur), rizotomoi (coupeur de racines), pigmentarius (droguiste pigmentaire), aromatarii (parfumeurs ou épiciers), etc5.
En Chine ancienne, les alchimistes ont été des pionniers, ils transformaient à l'aide de dosages minutieux des poisons souvent mortels en médicaments soulageant la douleur ou sources de guérison. Shennong est réputé avoir goûté de nombreuses substances pour tester leurs vertus médicinales, à la suite de quoi il a écrit une des premières pharmacopées incluant 365 remèdes issus de minéraux, plantes, animaux.
Au cours du Moyen Âge,la profession d'apothicaire prend de l'importance, se constituant en corporations. La déclaration royale du 25 avril 1777 considère la Pharmacie comme « art précieux à