Histoire de l'athéisme
1- les contours flous du sujet
En effet l’athéisme est défini par certains par rapport aux dieux en les niant, mais à quels dieux se réfère-t-on : le Dieu unique des religions monothéistes, ou les multiples divinités des religions polythéistes ? Le Principe Divin ou les coutumes locales de la religion ? Les dieux des religions officielles ou les esprits surnaturels qui peuplent la nature ? Et dans quel domaine les dieux sont-ils invoqués : l’explication du monde, la morale ou encore l’au-delà ?
Il est évident que le mot « athéisme » a eu des sens différents suivant les époques et les circonstances.
Dans cet article nous reprendrons la définition donnée en tête de l’article athéisme : L’athéisme est une attitude ou une doctrine qui ne conçoit pas l’existence ou affirme l’inexistence de quelque dieu, divinité ou entité surnaturelle que ce soit.
2- l’absence fréquente de preuves claires d’athéisme
L’athéisme ne laisse pas de trace dans la pierre ou la poterie, il n’est que pensée ou paroles dont on ne garde trace que par l’écrit. Donc toute la préhistoire, avant l’écriture, ne peut nous avoir transmis un seul signe d’athéisme, qu’il ait existé ou non à cette époque. Par ailleurs, certaines périodes de l’histoire, comme dans l’Empire Romain, peuvent avoir compté nombre d’athées sans qu’on puisse le savoir, faute d’écrits.
3- la destruction des nombreuses archives
Les écrits que nous possédons sur l’athéisme ont été non seulement détruits par les incendies, la pluie ou les rats comme les autres documents anciens mais en plus censurés sévèrement, si bien que notre connaissance de l’athéisme dans les siècles passés est largement lacunaire, au point que nous en avons probablement une vue déformée.
4 - La nature même de l'athéisme
À la différence d'une religion, ou d'un courant idéologique structuré, l'athéisme n'a jamais été soutenu par une institution officielle et