Histoire de l’eps : les trois epoques de l’eps
CERTITUDES
INQUIETUDES SERVITUDES PARLEBAS 1986
1) L’époque des certitudes : de 1945 à 1960 C’est l’époque où les méthodes s’affirment de façon péremptoire, où l’on se pose peu de questions, où les étudiants n’ont pas la parole, où les maîtres, les professeurs dispensent la vérité. On reçoit la connaissance et on applique sur le terrain la vérité des dogmes.
1-1) Institutionnellement : A la fin de la guerre l’EP a connu une conquête stupéfiante : la conquête du professorat avec deux ENSEP qui demandaient une 1er et une 2e parties du professorat à parité des autres professorats. De plus il y eut deux ENS (garçons à Joinville et filles à Chatenay), donc deux centres où pouvaient se forger les connaissances et se mettre à l’épreuve les pratiques. A l’époque tous les enseignants d’EP, tous les professeurs ou pratiquement tous passaient par les ENSEP. Ce n’est qu’en 1955 qu’ils ont pu préparer la 2nd partie du professorat dans les CREPS. Avant il y avait un concours national pour l’ENSEP, qui se préparaient dans les CREPS. Les CREPS n’assuraient pas la préparation en seconde partie. Le champ d’application des professeurs était le champ scolaire et l’enseignement du 2e degré était pratiquement le lieu le plus important de la pratique. Certains intervenaient dans les clubs mais le point focal était la formation scolaire et universitaire. Quant aux I.O (1945) qui ont rompu avec VICHY refusaient toute « orthodoxie doctrinale ». Donc les séances étaient souscrites selon plusieurs types de méthodes. Les textes prévoyaient des interventions à des phases différentes de la semaine sur chacune de ces méthodes. C’était officialiser une juxtaposition, dans le temps et dans l’espace, de conceptions très différentes du corps et de la motricité. C'est à dire qu’il s’agissait de passer d’une