La naissance des archives en tant qu’institution date de la Révolution française. De fait, l’écriture de l’histoire des archives est plus compliquée quand elle concerne la période antérieure à la révolution plutôt que celle postérieure à 1789. L’intérêt de la nation à ses archives révèle l’intérêt de la nation à sa mémoire.
• Avant la Révolution française Le besoin d’écrire résulte d’un besoin d’administrer, besoin éprouvé par le pouvoir qui souhaiter gérer les villes de l’antiquité. La fonction archivistique a été une donnée essentielle dans l’empire romain mais va décliner peu à peu par la suite. Malgré tous la fonction archivistique ne disparaît pas définitivement car l’écrit est une façon de légitimer le pouvoir. Les archives royales ont longtemps suivis les souverains et notamment sur les champs de bataille. En 1194, Philippe Auguste subit une défaite face à Richard Cœur de Lion à Frétéval, il y perd son trésor et ses archives. Le Trésor des Charte prend son origine à ce moment-là, quand Philippe Auguste reconstitue ses archives, les sédentarise et les confie à son grand chambellan. C’est en 1231 qu’il est fait mention d’un dépôt permanent. Le Trésor des Chartes a été déposé au Louvre et dans la Sainte Chapelle au Palais royal. Il n’y a pas de notion d’institution archivistique mais seulement la conscience que les archives sont preuves de légitimité. En 1482, Louis XI ordonne un inventaire. On se rend alors compte de la détérioration de certains document, des manques…S’entreprend alors un travail de retour sur les archives en entreprenant par exemple des transcriptions partielles. En 1626, un arrêt du conseil du roi ordonne la saisie de tous les documents relatifs aux biens et aux droits de la Couronne. Malgré tout, les archives de dispersent sous l’Ancien Régime. Mais vers 1670, on prend l’habitude de saisir les archives des serviteurs de l’Etat après leur décès. Cela limite la dispersion des archives. En parallèle, l’appareil de l’Etat se modernise,