Histoire des arts apesanteur et espace
(1893-1983)créé un monde fantaisiste, où se mêlent peinture et  poésie. Ses tableaux pleins de vie, sont peuplés de signes colorés et de formes fantastiques, de créatures étranges et de merveilleux. Avec des taches de couleur, il invente des personnages. Les lunes, les étoiles, les soleils, mais aussi des yeux ou des figures extraordinaires sont comme en apesanteur dans l’espace immense de ses toiles ! Avec toutes sortes de matériaux, Miro a imaginé un univers de lumière et de couleurs, qui laisse une grande part au rêve. Pour André Breton, il est « le plus surréaliste de tous ».
(1898-1967)
Ses peintures jouent souvent sur le décalage entre un objet et sa représentation. Par exemple, un de ses tableaux les plus célèbres est une image de pipe sous laquelle figure le texte « Ceci n’est pas une pipe » (La Trahison des images, 1928-29). Il s’agit en fait de considérer l’objet comme une réalité concrète et non pas en fonction d’un terme à la fois abstrait et arbitraire. Pour expliquer ce qu’il a voulu représenter à travers cette œuvre, Magritte a déclaré : « La fameuse pipe, me l’a-t-on assez reprochée ! Et pourtant, pouvez-vous la bourrer ma pipe ? Non, n’est-ce pas, elle n’est qu’une représentation. Donc si j’avais écrit sous mon tableau « ceci est une pipe », j’aurais menti ! »
La peinture de Magritte s’interroge sur sa propre nature, et sur l’action du peintre sur l’image. La peinture n’est jamais une représentation d’un objet réel, mais l’action de la pensée du peintre sur cet objet. Magritte réduisait la réalité à une pensée abstraite rendue en des formules que lui dictait son penchant pour le mystère : « je veille, dans la mesure du possible, à ne faire que des peintures qui suscitent le mystère avec la précision et l’enchantement nécessaire à la vie des idées », déclara-t-il. Son mode de représentation, qui apparaît volontairement neutre, académique, voire scolaire, met en évidence un puissant travail de déconstruction des rapports que les choses