Paul Dibon
Élisabeth Labrousse

Histoire des idées au XVIIe siècle
In: École pratique des hautes études. 4e section, Sciences historiques et philologiques. Annuaire 1967-1968. 1968. pp. 441-450.

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Dibon Paul, Labrousse Élisabeth. Histoire des idées au XVIIe siècle. In: École pratique des hautes études. 4e section, Sciences historiques et philologiques. Annuaire 1967-1968. 1968. pp. 441-450. http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ephe_0000-0001_1967_num_1_1_5160 HISTOIRE ET PHILOLOGIE

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HISTOIRE DES IDÉES AU XVIIe SIÈCLE
Directeur d'études : M. Paul Dibon
On a poursuivi à partir de janvier, dans la première conférence, l'étude de la Révolution cartésienne dans les Provinces-Unies.
L'enquête de l'an passé, qui avait porté sur les premières contro verses autour de la philosophie de Descartes dans les universités d'Utrecht et de Leyde, nous avait permis, à la lumière de publica tions récentes et de recherches en cours, de modifier sensibl ement l'interprétation traditionnelle, issue de la tradition Baillet, et du « cartésianisme » de Reneri et surtout du conflit qui opposa à Utrecht au théologien G. Voetius le médecin Henri de Roy
(Regius), promoteur d'un enseignement philosophique, radi calement mécaniste. On sait que Descartes, dès 1645, prit ses distances vis-à-vis de ce disciple trop compromettant. Cependant, à la fin de décembre 1647, dans un dernier écrit polémique dirigé contre Regius, le philosophe français vouait au mépris les
« calomnies » de deux universitaires de Leyde, le professeur de philosophie A. Stuart et le théologien J. Revius, régent du
Collège théologique des Etats, qui avaient dénoncé les audaces métaphysiques du « novateur Descartes » et de son disciple de Leyde, le professeur de philosophie Adrien Heereboord.
Replacées dans leur contexte universitaire, les affaires de Leyde et d'Utrecht, auxquelles Descartes fut personnellement mêlé,
perdent