TD n°4 : « Ni bonnets rouges, ni talons rouges, je suis national » - Napoléon Bonaparte.

Cette phrase est prononcée le 9 novembre 1799 lorsque Bonaparte s’impose grâce au coup d’état « du 18 brumaire ». Celle-ci restée célèbre, dénonce en fait l’opposition entre les révolutionnaires, « les bonnets rouges » (allusion aux bonnets phrygiens portés lors de la Révolution) et les royalistes, « les talons rouges » (allusion aux talons que portaient les Rois de France) depuis la Révolution, soit dix ans durant lesquels leur perpétuel affrontement a plongé la France dans une grande instabilité. En effet, quelques temps après que la monarchie fût abolie, Robespierre instaura la Terreur. Cette dernière avait pour but de conserver les acquis révolutionnaires par la mort des « ennemis de la nation » (soit tous les gens suspect d’avoir été antirévolutionnaire) ce qui a conduit à des massacres permanents et une grande peur au sein même du gouvernement. La période de « l’après-Robespierre » n’en est pas plus stable et est encore le lieu de l’affrontement entre royalistes/révolutionnaires. Par l’exécution de Robespierre qui voulait renforcer les fruits de la révolution, les royalistes pensent celle-ci finie et voient l’opportunité de réinstaller la monarchie. C’est d’ailleurs avec l’aide des anglais qu’ils veulent placer Louis XVIII au pouvoir. A l’opposé, les partisans de Robespierre manifestent à Paris. Les députés se méfient des premiers en adoptant le décret des deux tiers (qui empêchera l’arrivée de députés royalistes) et arrêtent les deuxièmes en envoyant l’armée. Une nouvelle Constitution est adoptée en août 1795 qui contentera les deux partis. La Convention est clôturée en octobre marquant le commencement du Directoire. A présent le pouvoir exécutif est constitué de 5 membres. Il n’en est pas pour autant renforcer, en effet il se dispute sans cesse l’autorité avec le législatif. Il se trouve en fait que cette constitution a donné un pouvoir égal au législatif et à