Histoire Du Droit
« Le trône et l’autel ont un même fondement ; ils ne peuvent être ébranlés l’un sans l’autre » Cet extrait de l’un des cahiers de doléances rédigé sous la Révolution pose d’emblée le principe selon lequel le roi et la foi sont indissociable.
L'année 1789 constitue une rupture fondamentale dans l'Histoire de la France. Le Trésor étant vide, le roi Louis XVI finit par se résoudre, sur l'avis des privilégiés, à convoquer les États généraux pour le 5 mai. Cette convocation trouve son origine dans les graves difficultés financières de la monarchie et l'opposition des « privilégiés » c’est à dire la noblesse et le clergé, devant la volonté de mettre en œuvre des réformes novatrices et en particulier la réforme fiscale destinée à faire reposer l'impôt sur tous. Ces États généraux finissent par prendre l'ascendant sur un roi dépassé par les événements. En à peine quelques mois, ce sont des siècles de monarchie absolue qui sont mis à bas avec l'abolition des privilèges le 4 août 1789.
De l'automne 1789 à septembre 1791, l'Assemblée nationale constituante s'attèle à la rédaction d'une Constitution pour la France. Celle-ci établit une monarchie constitutionnelle sur le modèle anglais fondée sur la séparation des pouvoirs. A partir d'octobre 1789, Louis XVI n'est plus roi de France mais roi des Français par la grâce de Dieu et la loi constitutionnelle de l'État, laquelle est placée comme insurpassable. Désormais, le roi n'est plus considéré que comme le premier serviteur de l’État. Outre les fonctions royales, l’assemblée constituante va s’atteler à la dure réorganisation de l’Eglise.
Quel va être le devenir de la religion au cours des bouleversements révolutionnaires ?
Il convient dans un premier temps d’étudier la rupture avec l’ancien régime opérée par la Révolution (I). Puis il faudra étudier la réorganisation de l’Eglise (II).
I. La rupture avec l’Ancien Régime
Dans la nuit du 4 août 1789, les députés de l'Assemblée