Histoire et description de l'opéra garnier et opéra comique
Dans son vaste projet de transformation de la capitale, Napoléon III souhaitait voir élever un monument à la gloire de l’Académie impériale de musique, alors petitement logée dans les bâtiments de la rue Lepeltier. On doit alors à l’empereur la construction du Nouvel Opéra, ce grand théâtre édifié dans les quartiers de l’Ouest parisien, les quartiers à la mode où s’était déplacée la vie des affaires et du commerce avec l’apparition des gares et des grands hôtels. Le Nouvel Opéra est mis en concours en 1860. A la surprise générale, un jeune architecte de trente cinq ans remporte l’épreuve : Charles Garnier, après de solides études à l’Académie des beaux arts, a obtenu le prix de Rome en 1848. Ce rejeton d’une famille parisienne très modeste a ainsi découvert l’Italie qui l’a émerveillée par sa lumière et ses couleurs ; de retour à Paris, après son séjour à la Villa Médicis, il est engagé dans l’équipe des grands travaux supervisés par le baron Haussmann. Passionné de spectacles, Garnier fréquente surtout le boulevard et a même proposé à Offenbach de lui construire un théâtre.
Son projet pour le nouvel opéra national de Paris est solide, brillant et très original. Il répond parfaitement aux nombreuses demandes du programme et réussit à en tirer avantage du médiocre terrain proposé aux candidats. Le monument qu’il imagine est d’un style composite que, faute de définition, on qualifiera de « style Napoléon III ».
Charles Garnier appel à l’aide pour la construction du palais une pléiade