Histoire et grandes théories du droit international
Il admet pourtant la légitimité d'un argumentaire réaliste pesant contre lui. La thèse réaliste, soutenue notamment par des auteurs comme Josiah Ober et Peter Krentz, refuse d'accorder tout caractère juridique aux pratiques guerrières dans la Grèce antique. Son principal fondement étant l'absence de toute forme de considérations humanitaires dans la façon de faire la guerre, voire même d'utilisation de pratiques foncièrement violentes et dénuées de toute pitié. L'existence de telles pratiques, selon les tenants de la position réaliste, démontre l'incapacité d'un prétendu droit de la guerre, à contrôler les comportements étatiques. Les états de l'époque étant plutôt motivés par leurs intérêts conjoncturels que par de quelconques préoccupations de droit international, les réalistes soutiennent que les états demeuraient maitres des règles qu'ils décidaient de respecter ou non. Ainsi, aucun cadre juridique n'exercait de frein à leurs ambitions guerrières et meurtrières, contrairement à la vision optimiste de Laani. Selon lui, un droit de la guerre relativement efficace existait dans la Grèce antique, en dépit du non respect des conditions humanitaires et parfois des civils vivant sur les territoires conquis ( non combattants). Laani fournit trois raisons pour lesquelles le droit de la guerre de l'époque aurait réellement été efficace, et aurait contraint les états à s'y conformer.
Tout d'abord le droit grec était un droit strictement coutumier, très valorisé et respecté.
En effet, puisque découlant des normes et pratiques admises dans la grèce antique, le droit coutumier était légitime, bien plus qu'un droit théorique et dicté ne l'aurait été.
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