Histoire idéologies
A la fin du 19e siècle, le monde ouvrier allemand aspire à des changements politiques et sociaux majeurs. Toutefois, le mouvement ouvrier est durablement partagé entre deux stratégies : l'action révolutionnaire et la participation à la vie politique en vue de réformes.
I. Socialisme et syndicalisme : de l'unité à la division (1875-1945)
A. La naissance de la social-démocratie allemande
- L'industrialisation et l'urbanisation rapides de l'Allemagne entraînent le développement d'une classe ouvrière nombreuse, qui s'organise en syndicats. En 1875, est créé un parti qui prend ensuite le nom de SPD, Parti social démocrate d'Allemagne, (Congrès de Gotha), avec un programme révolutionnaire et marxiste. Dès l'origine, partis et syndicats ouvriers sont traversés par deux courants opposés, l'un qui prône la révolution et l'autre qui souhaite réformer la société par la voie légale.
- Entre 1878 et 1890, le chancelier conservateur Otto von Bismark interdit le SPD et les syndicats. Il accorde des droits sociaux aux ouvriers, comme l'assurance maladie, sans parvenir à enrayer la progression électorale des socialistes qui se présentent individuellement aux élections.
- Autorisé en 1890, le SPD présente un nouveau un programme marxiste à Erfurt mais un courant formé autour d'Eduard Bernstein propose une révision du marxiste et défend le réformisme. Parallèlement, les syndicats s'unissent au sein de la Confédération allemande des syndicats (DGB) en 1892.
B. La division des socialistes et des communistes
- Le SPD progresse rapidement en nombre de voix et de militants. Il encadre de nombreuses organisations : syndicats, coopératives, associations de loisirs. En 1914, le SPD est le premier parti allemand en sièges et en voix. Contrairement à la ligne fixée par la IIe Internationale, il participe à la vie politique et choisit de défendre l'effort de guerre.
- Les divisions du socialisme après la guerre sont