Histoire littéraire au moyen age
1) Le fait médiéval
Il n'y a pas de normes littéraires.
Les notions moyen âge et littérature sont postérieures à la période en elle-même.
L'idée de moyen âge date de la renaissance, et vise à instaurer une fracture avec la période antérieure afin de se différencier le plus possible.
Le moyen âge n'est pas une période d'ignorance ou de pauvreté systématique : Il y a un premier décollage économique au 12ème siècle et la création des cathédrales est une forme de renaissance avant la lettre.
« Les hommes d'alors sont des nains montés sur des épaules de géant » Bernard de Chartes – 1115.
=> Respect pour les auteurs antiques : Ciceron, Ovide, Terence dont les textes sont à la base de la grammaire et de la rhétorique. Là ou la renaissance va vouloir penser en terme de démarcation, le moyen-âge voit en terme de continuité.
Au moyen-âge le latin est la langue de référence et il n'y a pas de chauvinisme à l'utilisation de telles ou telles langues même si de nombreux texte comme ceux de Renart et Pathelin sont truffés de passages où on se moque allégrement de la façon de parler propre à chaque régions.
La première littérature française est en langue latine. Au 16ème siècle, question sur le choix de la langue au niveau religieux, littéraire et politique.
En 842, les serments de Strasbourg, paraphés par Charles le Chauve et Louis le Germanique qui font alliance contre leur frère Lothaire, sont considérés comme la possibilité d'utiliser une autre langue que le latin comme langue diplomatique et juridique.
Ce qu'Emanuelle Baumgartner dénomme la « légitimation de la langue vulgaire » adviendra plus tard. L'on aura ainsi en 881, 29 vers assonancés en langue romane qui font suite à une pièce dédiée à Sainte Eulalie.
Vers 1100, une poésie lyrique en langue d'oc se développe dans le sud de la France via les troubadours qui auront un peu plus tard leur équivalent au nord : les trouvères.
S'exprimer dans une langue autre que le latin est