Histoire policere
Elle avançait à grand pas, pressée sans doute de rentrer chez elle, poussée par l’inquiétude. Elle avait fini tard, très tard son travail dans sa boutique de vêtements. Finir l’inventaire et la comptabilité pendant ce temps l’heure à l’horloge filait tranquillement. Elle n’appréciait pas de terminer à de telles heures car le quartier où elle habitait n’offrait le soir qu’une sécurité relative. Elle aurait pu prendre un taxi, mais elle n’aimait pas jeter l’argent par la fenêtre et pour elle un taxi représentait justement une dépense non nécessaire et trop onéreuse. Elle n’était pas empruntée ce qui ne voulait pas dire qu’elle débordait de courage. C’était plutôt son avarice qui dictait sa conduite. Toute petite déjà, ses parents l’avaient habitué à faire attention à tout. De toute façon, elle devait marcher.
- C’est pour vous une question de vie ! lui avait crié son docteur. Votre cœur est fatigué, il a besoin de s’aérer.
Depuis cette consultation, elle n’en menait pas large et prenait garde à ne pas provoquer son organe épuisé. Elle faisait chaque geste doucement pour ne pas bousculer son cœur. Elle refusait même de tombée amoureuse de peur d’emballer trop vite celui-ci. Pourtant abordant la cinquantaine elle présentait un joli corps. Elle était ravissante et bien des hommes se retournaient sur son passage.