Histoire
Parallèlement aux récits historiques, les philosophies de l’histoire se proposent de déceler un sens concernant la totalité des événements. C’est d’abord la pensée chrétienne qui les influence, en suggérant l’orientation globale d’une temporalité qui trouve son point de départ mis à la Providence, sont dirigés, par-delà ce que nous croyons être des malheurs, vers un Bien final.
La réflexion sur le déterminisme historiquese développe au XIXe siècle dans les systèmes de Hegel et de Marx. Les deux conceptions ont en commun de distinguer l’apparence événementielle, où s’effectuent les actions des hommes, d’une orientation générale de l’Histoire qui ne dépendrait pas, en dernière analyse, de leurs volontés. Mais l’orientation philosophique est radicalement différente.
Pour Hegel, la totalité de l’Histoire est ordonnée par la réalisation progressive de l’Esprit absolu, qui se joue des passions des "grands hommes" pour les utiliser selon ses propres fins. Pour Marx, c’est une structure plus concrète, la lutte des classes et sa "fin", la libération de toute l’humanité, qui détermine les rapports réels entre les groupes sociaux, indépendamment de la conscience que les hommes peuvent en prendre. Dans les deux cas cependant, l'aboutissement du devenir semble prévisible ; il manifeste un absolu qui donne leur sens aux événements, le préparant partiellement, et signifie la fin de l’histoire telle que nous la connaissons, et le début, pour l’homme, d’une autre façon d’être dans le