histoire
Analyse de documents pages 108-109
1) Bernard de Clairvaux, cistercien et prédicateur de la deuxième croisade en 1146, pense, comme les théologiens de son époque, qu’il ne faut pas tuer ses ennemis et, pour cela, il s’appuie sur un Psaume. À ce titre, il s’oppose aux massacres de juifs perpétrés par les croisés en Rhénanie.
Il dit que dans le Psaume : " Dieu, dit l'église, m'a indiqué a propos de mes ennemis de ne pas les tuer, de peur que mes peuples n'oublient" donc Bernard veut dire par la que les juifs sont leurs ennemis et qu'il ne faut pas les tuer de peur que leurs peuples n'oublient.
2) Bernard n’a pas pour autant une vision positive des juifs. Il considère qu’ils sont responsables de la mort du Christ, qu'il considère comme « crime ». Et il voit la diaspora comme « le juste châtiment d’un tel crime ». Il reconnaît qu’ils « subissent une captivité cruelle sous des rois chrétiens » → le châtiment, ce qui le conduit à penser qu’il ne faut pas en rajouter dans la persécution. Et, en s’appuyant implicitement sur certains passages de la Bible, il affirme que les juifs se convertiront à la Fin des temps. Il ne faut donc pas tuer les juifs, parce qu’ils sont des témoins de la Passion et parce qu’il faut attendre leur conversion. Les juifs ont été dispersés pour être partout les témoins de leurs Rédemption allusion à la « dispersion ».
3) La relative intégration des juifs dans l’Occident chrétien se voit à plusieurs indices dans les documents. Le concile de Latran IV (doc. 3), en 1215, entend précisément lutter contre une trop grande intégration des juifs : il déplore la « confusion » qui règne dans « certaines provinces », où les juifs (et les musulmans) ne sont pas identifiables et fréquentent des chrétiennes. C’est clairement l’Espagne qui est visée, puisque le texte met les juifs et les musulmans sur le même plan. Le document 5 montre qu’à Narbonne les juifs sont sous