Histoire
A partir de :
Moutet A., les logiques de l’entreprise. La rationalisation dans l’industrie française de l’entre-deux –guerres, Paris, Edit de l’EHESS, 1997.
Boyer R., Durand J.P. , l’après-fordisme, Paris, Syros, 1993.
I. Le fordisme comme procès de travail.
Les méthodes d’H. Ford reposaient sur l’idée qu’il était possible d’abaisser les coûts de production et donc les prix de vente telles que les débouchés s’en trouvaient suffisamment élargies pour pouvoir absorber la masse de la production. Ce résultat n’était pas obtenu seulement par les économies d ‘échelles mais grâce à une organisation minutieuse du processus de production, laquelle pouvait être constamment améliorée en ne produisant qu’un modèle unique, modifié seulement dans le détail au cours des années. Le système de chaîne, transporteur mécanique qui reliait entre elles les différentes opérations, constituait l’un des facteurs d’abaissement des prix de revient, en élevant la productivité du travail. La division poussée du travail qui en résultait, impliquait également l’emploi de machine spécialisée simple et robuste, ayant un gros débit. L’avance régulière des chaînes et la coordination de leur marche exigeaient un préparation taylorienne du travail particulièrement poussée.
En France la production en chaîne s’est développée durant la première guerre mondiale dans les entreprises travaillant pour l’armement (fabrication d’obus et fabrication du matériel d’artillerie). Après 1918 c’est par l’intermédiaire des ingénieurs et de leur association que s’est assurée la diffusion des méthodes d’organisation américaine. A la suite on assistera a un engouement pour ces méthodes de la part du patronat français ( voyage d’étude aux USA). Entre 1920-26, on assiste à un développement de la production à la chaîne dans la construction automobile, industries alimentaires et les mines. Mais dans un premier temps les industriels français ont surtout utilisé le fordisme pour réduire leur coût et