Historique du syndicalisme
« L’union fait la force » pensait déjà l’épique poète grec Homère. En effet, le syndicalisme prône l’union libre de personnes et vise à assurer la défense des intérêts professionnels et des conditions de travail des adhérents. Comment le syndicalisme, apparu à la fin du XIXème, a-t-il évolué au cours de l’Histoire ? Tout d’abord, l’histoire des syndicats est née des mouvements issus du monde ouvrier, qui ont tenté de constituer une réponse à l’apparition de nouveaux modes d’organisation du travail, conséquence de la révolution industrielle. En effet, la nécessité de s’unir face au capitalisme naissant s’impose aux travailleurs, victimes de conditions de travail très dures, de conditions de vie difficiles et de l’interdiction de se regrouper pour formuler des revendications cohérentes. Les unions syndicales se sont d’abord développées en Angleterre vers 1880. À la fin du XIXème siècle, de puissantes organisations syndicales naissent dans les principaux pays industrialisés, à l’image du Trade Unions Congress (TUC) en Grande-Bretagne, de la Ligue des syndicats allemands (ADGB) créée en 1892, de l’American Federation of Labor (AFL), née aux États-Unis en 1886, ou de la Confédération générale du travail (CGT), fondée en France en 1895. Dès le début du XXe siècle, le fait syndical est devenu une réalité, acceptée dans la majorité des pays industrialisés. A l’étranger, le syndicalisme évolue selon deux conceptions divergentes, celle du syndicalisme réformiste et celle du syndicalisme révolutionnaire. L’attachement à une conception réformiste de l’action syndicale est ainsi largement partagé par l’ensemble des pays germaniques et anglo-saxons. Le pluralisme syndical se retrouve en Italie, aux Pays-Bas, en Belgique, en Suisse, cependant, moins accentué qu’en France. Dans les pays se réclamant du marxisme-léninisme, le syndicalisme est nécessairement unique. En Pologne, des syndicats