Historique ivg
La question de l’interruption de grossesse (IG dans le texte) n’est pas une pratique nouvelle datant du Xxe siècle. En effet, cette problématique a traversé les différents siècles en se trouvant souvent confrontée aux valeurs éthiques et religieuses de l’époque, notamment à celles de l’idéologie chrétienne.
Jusqu’à l’entrée en vigueur en 1942 du Code pénal Suisse, le cadre légal régissant de l’avortement revenait aux codes cantonaux. Le droit variait donc de Canton en Canton, notamment en fonction de la religion dominante (catholique ou protestante). Certaines législations allaient jusqu’à prononcer la peine capitale pour l'avortement d'un foetus animé. D’autres Cantons, tel que celui de Vaud, reconnaissent l'indication médicale dès 1844.
L’apparition du terme « interruption de grossesse » coïncide avec l’entrée en vigueur du Code pénal suisse. En effet, ce dernier interdit au niveau fédéral l’avortement à moins que la santé de la mère soit en danger. L’intervention nécessite 2 avis médicaux différents. Cependant, le Code pénal suisse laisse la liberté d’interprétation aux Cantons, permettant alors des différences non-négligeables. Jusqu’à l’entrée en vigueur de la nouvelle loi en 2002 concernant l’interruption de grossesse, certains Cantons ne pratiquaient que très peu l’IG, comme le Valais. Au contraire, le Canton de Vaud, pratiquant plus libéralement l’IG, était victime de « tourisme cantonal », les femmes des cantons moins libéraux, venant faire l’intervention dans le Canton de Vaud.
L’avènement dans la deuxième moitié du Xxe siècle des revendications féministes sur le contrôle par la femme de son corps, donne naissance à différentes initiatives, pétitions défendant ou condamnant l’IG. (1971 : dépôt d'une initiative pour la décriminalisation de l'avortement; 1977 : refus par le peuple de la « solution du délai » (12 semaines) à 51.7%; 1985 : refus à 69% par le peuple de l’initiative « Droit à la vie » interdisant l’IG. La fin des