Hiérarchie des normes
L’Histoire de la théorie économique est indissociable de l’Histoire elle-même. Les pensées économiques répondent en effet aux problèmes de leur temps avec les moyens intellectuel du moment et chacune des théories économiques se répondent mutuellement.
Section 1 : Les précurseurs.
§1 : D’Aristote à Saint Thomas d’Aquin.
La pensée dominante au Moyen-âge, celle de l’Eglise, est héritée de la vision du philosophe Grec Aristote. Des bouleversements surviennent au VII et au VIII ème siècle comme l’essor du commerce et des villes, l’essor des marchands et les premières manifestations d’un esprit laïc et scientifique. La Papauté avec notamment Grégoire VII, se doit d’adopter une doctrine quand aux questions morales liées aux pratiques commerciales. Elle doit notamment se prononcer sur la propriété privée, le commerce, les bénéfices ainsi que les prêts à intérêt. Ainsi, il revient à Saint Thomas d’Aquin (1235-1274) de codifier l’ensemble de ces questions morales et son œuvre atteint à La Somme Théologique. ⁃ Aristote refuse la communauté des biens mais il condamne la quête illimitée de la richesse considérée comme un vice ainsi que le commerce et des activités financières. Saint Thomas d’Aquin confirme l’essentiel de ce corpus doctrinal (c’est l’ensemble de ces idées) « le négociant porte son effort vers le gain qui introduit la cupidité dans le cœur des citoyens ». La propriété privée est donc licite car elle rapporte un meilleur soin à son bien propre.
Pour réconcilier morale et commerce, il faut tenir compte de l’intention. Ainsi, si le commerçant vise à subvenir à ses besoins ou à prodiguer la charité, son activité sera légitimée. Il doit donc pratiquer le juste prix c’est-à-dire le prix qui ne cherche pas à tirer profit du besoin de l’acheteur.
§2 : Du XVI ème au XVIII ème siècle, une lente légitimation du gain.
1) Le mercantilisme : gagner l’or par le commerce
Les auteurs mercantilistes sont : ⁃