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Si, dans un premier temps, Béatrice Dalle fait essentiellement usage de son sex appeal (La Sorcière, Les Bois noirs)2, elle parvient peu à peu à imposer son caractère entier à des réalisateurs de renom. Partenaire d'Isabelle Huppert en 1990 dans La Vengeance d'une femme, huis clos de Doillon, elle est ensuite demandée par les jeunes as du cinéma indépendant américain, comme Jarmusch ou Ferrara. L'actrice, dont la présence animale crève l'écran, devient une habituée des atmosphères sensuelles et tourmentées de Claire Denis, avec des films comme J'ai pas sommeil, Trouble Every Day (récit d'une passion cannibale qui secoue la Croisette en 2001), ou encore L'Intrus (2004).
Ne s'autorisant guère d'incursions dans des œuvres grand public (sinon La Belle Histoire de Lelouch), elle avoue en 2004 dans Libération : « Je ne lis jamais les scénarios, je ne connais pas le casting d'un film avant de le choisir : la seule chose qui compte, c'est le metteur en scène qui me demande de le rejoindre. Je veux des fortes personnalités, c'est mon seul critère de choix. » Égérie du cinéma d'auteur (17 fois Cécile Cassard d'Honoré), elle tourne au Japon en 2001 dans l'expérimental H Story de Nobuhiro Suwa et accepte volontiers des seconds rôles taillés à sa mesure (Le Temps du loup de Haneke, ou Clean d'Assayas).
En 2007, Béatrice Dalle est à l'affiche du