Hommage à cheikh mouhammadoul lamine bara mbacke.doc
Je refuse, je refuse de te laisser, oh temps, oh époque, dévorer et digérer l’œuvre, oh combien grandiose, de ce valeureux khalife, si courageux et si noble, de ce saint, à la station spirituelle inégalable.
Je refuse, de te laisser enterrer les nobles vertus de cet homme de Dieu. D’ailleurs, même si j’acceptais, tu n’en serais pas capable.
Notre époque, pétrie de matérialisme, a relégué au second plan les vertus morales, érodant ainsi les cœurs en leur ôtant cette subsistance essentielle qu’est la foi, la crainte révérencielle, mais aussi et surtout l’amour de Dieu, du bienaimé Prophète (S.A.W.S.) et des compagnons.
La spiritualité a perdu son sens, son essence et a vu son « s » se substituer en trois autres « s » : la sensualité, les sous et le son (la musique). L’homme moderne, fortement et essentiellement déshumanisé, n’est préoccupé que par les choses futiles et périssables.
Cheikh Mouhammadou Lamine Bara a été, plus qu’à la hauteur, à l’apogée de la charge qui lui a été confiée par Khadimal Moustapha (R.A).
Aussi physiquement que moralement, il était irréprochable. Certains voient en la voie mouride, une main visible, extérieure, qui régirait et accomplirait les tâches. D’autres attribuent à ses khalifes des qualificatifs rationnels qui restent limités dans le temps et dans l’espace. Tous deux ont restreint leurs visions et devraient, pendant qu’il est encore temps, être convaincus de l’existence d’un seul régisseur, d’un vivificateur dissimulé qui programme, contrôle et délègue ses pouvoirs. Il s’agit de l’honorable Khadimal Moustapha (R.A).
Au plan physique, Cheikh Mouhammadou Lamine Bara a toujours demeuré serein dans sa sainteté, sage dans ses actes et plus que pertinent dans ses propos. Ses discours, imbus de sagesse et de sincérité, laissaient toujours des traces indélébiles dans les cœurs et impulsaient la droiture.
Imperturbable, il n’a jamais été inquiété par les propos et