Homme génétiquement modifié
Mark Hunyadi est un chercheur en éthique appliquée, qui n'est pas favorable à l'HGM. Il défend sa position en parlant du point de vue du clone. Dans son article « Dans la peau d'un clone », il juge que dans la plupart des débats, le clone est considéré comme un objet quelconque. Seulement, étant « humain », il possède une conscience et un esprit, capable de réfléchir et d'analyser. Mark se penche sur le point du vue psychologique de cet individu : le fait de savoir qu'il a été conçu pour être une copie conforme de quelqu'un d'autre, le sentiment de toujours se comparer à son « double ». Il en arrive à la conclusion que l'aléatoire génétique préserve l'altérité.
Dominique Lecourt, philosophe des sciences, est lui plutôt d'un avis favorable à ce projet en s'en prenant aux préjugés de ceux qui sont contre la recherche. Dans son article « Cessons de fantasmer la science », il va poser les arguments contre le clonage et les critiquer puis avancer les siens.
Dans son article, Ludivine Thiaw-Po-Une oppose deux philosophes aux pensées radicalement opposées sur l'eugénisme : Peter Sloterdijk qui est pour, Jürgen Habermas qui est contre. Ce dernier pense que l'Homme doit lui même décider de ce qu'il sera, on doit donc laisser « la vie de chacun dépendre au même degré des hasards génétiques ». Au contraire, Sloterdijk pense que cela « domestiquerai l'espèce humaine en sélectionnant les instincts pour améliorer l'humanité ».
Marie-Geneviève Pinsart, spécialiste en bioéthique, s'interroge sur la situation de l'embryon : est-il une personne ? Dans son article, on peut distinguer trois « concepts éthiques ». On peut parler de « pré-embryon », de « personne potentielle » ou « personne » dès la conception, comme