Balzac (Honoré de) (Tours, 1799 Paris, 1850), écrivain français. D’abord clerc de notaire, puis d’avoué, il commence par écrire des romans d’aventures. Après des tentatives malheureuses dans le domaine de l’édition et de l’imprimerie, il revient à la littérature: le Dernier Chouan (1829, prem. éd. des Chouans), la Physiologie du mariage (1830), la Peau de chagrin (1831) ont du succès. Désormais, sa vie est consacrée à un énorme travail dont sont issus près de 100 ouvrages: la quasi-totalité forme un ensemble qu’il a appelé, en 1841, la Comédie humaine (dont certains personnages réapparaissent dans des dizaines de romans) et qu’il a découpé en Scènes de la vie privée (Gobseck, la Femme de trente ans), de province ( Eugénie Grandet, le Lys dans la vallée, Illusions perdues), parisienne (le Père Goriot, César Birotteau, Splendeurs et misères des courtisanes, la Cousine Bette, le Cousin Pons, Histoire des Treize), politique (Un épisode sous la Terreur), militaire (les Chouans), de campagne (le Médecin de campagne), en Études philosophiques (Louis Lambert, Séraphita) et analytiques (Petites Misères de la vie conjugale). Il a également écrit les Contes drolatiques, une abondante correspondance (Lettres à l’Étrangère, adressées à la comtesse polonaise Hanska, qu’il épousa en 1850 peu de mois avant de mourir) et quelques pièces de théâtre (Vautrin, la Marâtre, etc.). Maître du roman dit réaliste, doué d’une imagination et d’un sens de l’observation étonnants, visionnaire puissant, il a peint la passion, l’énergie, la prise du pouvoir (par le monde de l’argent, notam.), bref toute la société française de la prem. moitié du XIXe s. ART Sculpture de Rodin (1897, bronze, 2,80 m de haut); refusée par la Société des gens de lettres, qui l’avait commandée, elle ne trouva un emplacement (à Paris, bd Raspail, au croisement du bd Montparnasse) qu’en