Hoshi legende des samourais
Dans sa jeunesse, il servit l’empereur retiré Toba comme garde[3], mais en 1140 (à 22 ans), il abandonna sans raison connue la cour pour devenir moine, prenant pour nom En’i (円位, En’i?)[4]. Il adopta par la suite le nom de plume de Saigyō, « journée de l’ouest », en référence au bouddha Amida et au paradis de l’Ouest. Poète volontiers qualifié d’érémitique (inja bungaku)[5], il passa de longues périodes de sa vie seul à Saga, Ise (où il s’investit dans la rénovation du Tōdai-ji[2]), aux monts Kōya et Yoshino, et de nombreux autres lieux, mais il était surtout connu pour ses longs voyages poétiques dans le nord de Honshū – Matsuo Bashō s’en inspirera d’ailleurs dans sa Sente étroite du Bout-du-Monde[6]. Ami de Fujiwara no Teika, plusieurs de ses recueils furent inclus dans les collections impériales Sankashū, Shin kokin wakashū et Shika wakashū. Il mourut finalement à l’âge de 72 ans, dans le temple Hirokawa de la province de Kawachi (de nos jours, Ōsaka).
La vie de Saigyō a été immortalisée par un emaki très célèbre datant de la seconde moitié de l’époque de Kamakura : le Saigyō monogatari emaki[2] ; il fut tout autant un héros de théâtre nō ou de conte[5].
À l’époque de Saigyō, le Man'yōshū n’était plus très étudié et c’était le Kokin wakashū qui avait une grande influence sur la poésie waka. Toutefois, ce dernier s’attachait plutôt à l’esthétique de la cour, à l’intimité des mots, à la fluidité, et prônait une expression raffinée, alors que le Shin kokin