Hubris jean clair
D'un père agriculteur au passé socialiste et d'une mère fervente catholique, Jean Clair naît dans le VIe arrondissement de Paris. Il fait toutes ses études à Paris : élève aux lycées Jacques-Decour et Carnot, il devient lauréat Zellidja, et entre ensuite en khâgne au lycée Henri-IV. Il suit ensuite un doctorat ès lettres à la faculté des lettres et sciences modernes à la Sorbonne, où il est l'élève de l'historien de l'Art André Chastel et du philosophe Jean Grenier1, puis un doctorat de philosophie en Art au Fogg Art Museum de l'Université Harvard2. Il est un temps proche de l'Union des étudiants communistes.
Jean Clair s'introduit dans le monde littéraire, et devient le chroniqueur d’art de la Nouvelle Revue française, dirigée notamment par Marcel Arland, Georges Lambrichs et Jacques Réda. À 22 ans, le choix du pseudonyme Clair, en 1962, annonce sa carrière d'écrivain dans laquelle il publia un roman. Ce journal se veut une nostalgie de ses séjours d’enfances et d’adolescence dans les fermes et dans les campagnes que ses parents avaient quittées avec lui pour partir dans les villes.
Reçu au concours de conservateur en 1966 à 26 ans, il est conservateur assistant des Musées de France jusqu'en 1969, puis conservateur au Musée national d'art moderne durant dix ans, et du cabinet d'art graphique du Centre Pompidou entre 1980 et 1989. Nommé conservateur général du Patrimoine en 1989, il dirige jusqu'en 2005 le musée Picasso de Paris2. Il a également été commissaire d'un grand nombre d'expositions nationales telles que Duchamp (1977), Les Réalismes (1980), Vienne (1986), l'Âme au corps (1993), Balthus, Szafran, Mélancolie (2005), Crime et Châtiment (2010) et a dirigé la Biennale