hugo a qui la faute
DéfinitionModifier
Définition linguistique
La question oratoire, ou interrogation oratoire, est la forme la plus rhétorique de la question et de l'assertion déguisée. Ainsi Courault la nomme « fausse interrogation ». Paradoxalement, cette figure a en effet une valeur affirmative, en dépit d'un tour souvent négatif :
« Ah ! Fallait-il en croire une amante insensée ? Ne devais-tu pas lire au fond de ma pensée ? »
(Jean Racine, Andromaque)
Elle se fait, à l'oral avec une intonation spécifique, qui renforce la réponse que sa production sous-entend. En effet, le locuteur de la question oratoire n'attend pas de réponse.
Définition stylistique
La visée principale de la question rhétorique est de communiquer des impressions :
« Qu'y a-t-il de plus vivant que les troupeaux ? »
(dans les peintures rupestres) (Henri Michaux, Passages)
Néanmoins, la figure peut conduire à des effets complexes, comme celui produit par une autre figure de style : l'euphémisme. En effet, la fausse question peut permettre d'atténuer des propos blessants ou choquants, voire des accusations. Elle est ainsi employée par les avocats, lors des plaidoiries ou lors des réquisitoires, pour masquer notamment l'horreur de certains faits jugés (un crime par exemple).
La stupéfaction peut également être un effet permis par la question oratoire. Cependant, dans biens des emplois littéraires de cette figure, il existe souvent un exercice habile, une espèce de "trucage" de l'auteur pour décrire une scène sans instaurer un cadre descriptif, à l'insu du lecteur en quelque sorte. Ainsi dans Le Cid, Corneille nous donne à voir une scène