Huits clos
Sartre créer un arrière monde totalement différent de celui imaginé par l’individu. En effet, l’enfer se réduit à un salon impérial meublé par trois canapés, un coupe papier et un vase barbadienne en bronze. Les trois personnages sont de nature différente et pourtant chacun d’entre eux à besoin des autres pour se sentir « en vie ». Nous allons tenter de voir quelle est la place du vase dans la pièce.
Dès le début de la pièce le vase est une des sources principales d’attention de Garcin qui dit lui-même « J’imagine qu’il y a des moments où je le regarderai de tous mes yeux ». On peut déjà voir que Garcin envie ce vase. Le personnage de Garcin, comme il le dit lui-même, « n’ignore rien de sa situation ». Ce dernier accepte rapidement son sort et ne cherche pas à s’en défaire. Il s’y résout rapidement car son évasion se solve par « il est trop lourd » en désignant le vase. C’est dans ces deux mots que l’on retrouve une certaine intensité tragique qui accable les personnages. En effet, le vase est trop lourd, aucune action n’est donc possible. Dans cette mort imaginée par Sartre, la conscience perdure mais les personnages sont dépourvus de toute action. L’acte le plus simple qu’est de pleurer est ainsi rendu impossible, ce qui cause le désespoir des victimes. C’est cette inaction qui empoisonne les relations entre les personnages. Si l’humain n’existe que par ces choix, alors l’impossibilité d’agir provoque le doute existentiel d’où la constante volonté des personnages de se voir dans un miroir. Le miroir est le reflet et donc la preuve de leurs existences.
. Le vase semble représenté une quête. Cette quête